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Etude d’impact sur l’environnement du projet Amesmessa

L’Entreprise d’Exploitation des Mines d’Or (ENOR) projette de mettre en exploitation la mine d’or d’Amesmessa, Wilaya de Tamanrasset.

Une Etude d’Impact sur l’Environnement (EIE) a été préparée par ENV Australie et revue par ORGM (Office de la Recherche Géologique et Minière) en collaboration avec l’ENOR. Cette Etude inclue une évaluation des impacts potentiels du projet sur l’environnement social, biologique et physique. L’EIE se base sur les impacts biologiques, archéologiques et sociaux préparés et présentés par des spécialistes Algériens.

Le projet d’Amesmessa est implanté dans un environnement complètement désertique sur une région à soubassement rocheux, loin de la nappe d’eau localisée à plus de 90km au nord (bassin de Tanezrouft). La végétation sur le site d’implantation du projet est très rare, principalement dans les Oueds.
Une évaluation des impacts potentiels et de leur gestion a été préparée et est résumée dans ce qui suit.

Faune & Flore Matières premières et ressources d’énergie
Ressources culturelles et archéologiques Bruit et vibrations
Conditions socio-économiques Tas de lixiviation
Qualité du sol et de l’eau souterraine Gestion Environnementale
Qualité de l’air
Conclusions


Faune & Flore :
Une évaluation de la faune et la flore dans la zone du projet a été réalisée par des spécialistes Algériens du Centre de Recherches Scientifiques et Techniques sur les Régions Arides (CRSTRA).

L‘impact potentiel du projet sur la faune locale se fera sentir par la perte de l’habitat, la perte des espaces de reproduction pour les chauve-souris, la chasse par les mineurs, les déplacements limités des animaux suite à la construction de la conduite par pipe de l’eau du Tanezrouft. L’étude faunistique a révélé l’existence d’une multitude de chauve-souris vivant dans les galeries de la mine d‘Amesmessa. La préparation d’un plan de gestion détaillé est nécessaire afin de s’assurer que ces animaux se redéploient dans des zones appropriées de reproduction.

L’exploitation minière dans la région peut avoir quelques impacts sur la flore de la région : dispersion de la végétation au niveau de la mine, les routes, la conduite d’eau (pipeline) et autres infrastructures. L’augmentation du fait de brouter et de ramasser et cueillir du bois sec ou des plantes suite au peuplement éventuel de la zone, engendrera des impacts mineurs sur la flore et la faune.

La conduite d’eau (pipeline) à construire à partir de l’aquifère du Tanezrouft jusqu’à la mine d’Amesmessa, en passant par Tirek, traversera plusieurs lits d’Oued ou il y’a de la végétation. Ces lits d’Oued ont été formés selon des lignes de drainage préférentielles. Cette conduite ne suit pas les Oueds couverts de végétation, mais  les coupent (en général) perpendiculairement. Ceci conduirait à déranger une portion infime de cet habitat.

Les  études réalisées ont permis d’identifier de nombreuses espèces animales et végétales locales, avec cependant des espèces typique à la région ou l’exploitation minière doit se faire. Par conséquent les impacts sur la faune et la flore de la région ne seront pas significatifs.

Ressources culturelles et archéologiques :
Un recensement archéologique a été fait par l’OPNA (Office du Parc National de l’Ahhagar).
Ce travail a fait identifier  beaucoup de sites archéologiques de la région. Ceci était prévisible, étant donné que la région était habitée dans un passé récent.

Le résultat de ce recensement montre que la construction de la conduite d’eau ne devrait avoir aucun impact sur les vestiges archéologiques, du moment qu’aucun site n’est répertorié dans la zone du tracé. Les activités minières (extraction, mise à terril,…) ainsi que le trafic des engins peuvent potentiellement perturber les vestiges archéologiques qui ont été identifiés dans la zone d’extraction. Un plan de gestion sera préparé pour s’assurer que ces vestiges seront très bien étudiés et documentées.


Conditions socio-économiques :
La création de postes de travail grâce à la mise en exploitation de la Mine d’Amesmessa permettra de soulager le taux très élevé de chômage et d’apporter des revenus appréciables à la région de Tinzaouatine. La main d’œuvre locale devrait préférentiellement être employée toutefois que cela est possible.

Le recrutement de personnes autres que locales entraînera irrémédiablement la réexportation de la manne financière loin de la région. Le manque de développement de la région qui s’en suivra devrait conduire au renforcement des croyances que le développement n’est pas mis au bénéfice de la population locale. Par conséquent, le recrutement d’employés non natifs de la région, ne se fera que pour les compétences non disponibles localement.

Le projet fournira aussi  des utilités à la population local, entre autres : des points (abreuvoirs chaque 10km) d'alimentation en eau potable le long de la conduite d’eau Tanezrouft-Tirek-Amesmessa, l’assistance médicale et des équipements éducatifs. Il est aussi prévu d’assister la population locale pour la réalisation de puits d’eau et leur fournir pompes et moyens de production d’énergie. Sans compter la présence sécurisante pour les nomades de la région.

Qualité du sol et de l’eau souterraine :

Les évacuations non contrôlées, le stockage et les déversements accidentels de rejets liquides et solides  ont des impacts potentiels sur le sol de la zone.    
Les décharges et rejets liquides suivants ont été identifiés et reconnus comme ayant un impact potentiel sur l’environnement s’ils ne sont pas gérés de manière appropriée.
Les décharges incluent les rejets liquides de laboratoire, les eaux de rejets domestiques et les eaux de Process. Les rejets liquides domestiques et de laboratoire seront traités soit en les maintenant dans des étangs d’évaporation (genre bourbier imperméabilisé par géomenbrane) ou par un traitement approprié de gestion des rejets liquides. Les eaux de Process seront recyclées  afin de s’assurer qu’il n’y a pas de rejets dans la nature.  Les zones de stockage de fuel et de produits chimiques sont également des zones d’impact sur l’environnement s’ils ne sont pas stockés adéquatement. Les carburants, fuels et les produits chimiques seront stockés et distribués dans des zones totalement sécurisées, et construites en conformité avec les standards en la matière.
Les déchets ou rejets de matières solides générés par le projet sont les stériles (extraction minière), les déchets solides domestiques et les plastiques, le papier et les déchets métalliques. En terme de tonnage, les déchets de minerais (stériles) représentent les rejets les plus importants produits par le projet. Tous les rejets solides doivent être stockés ou mis en décharge dans des endroits spécifiques et bien gérés. Les rejets domestiques seront mis dans une décharge appropriée et journellement recouverts par une couche de terre fraîche. Les stériles seront stockés dans des zones de stockage bien délimitées.

L’usine consommera de l’eau souterraine. Pour le modèle de la balance en eau développé par AGES (2005), une estimation fait ressortir que les opérations d’exploitation minière et traitement du projet utiliseraient moins de 1% du volume total du Bassin du Tanezrouft.  La probabilité que le niveau d’eau  puisse avoir un impact négatif sur la qualité d’eau souterraine est infime.

Qualité de l’air :
Des émissions mineures en oxydes de nitrates proviennent des tirs à l’explosif et des émissions de gaz de voitures et des engins. La pollution de l’air a un impact potentiel sur la santé des travailleurs, des populations Touaregs et la faune de la région. Cependant il est relativement admis que la quantité de rejets à l’air, l’éloignement et l’isolement de la zone fait que cet impact potentiel n’est pas significatif.
Les émissions de poussières sont produites pendant les opérations d’extraction minière, le transport et le traitement mécanique du minerai. Si ces émissions de poussières ne sont pas maintenues à des niveaux acceptables, alors elles pourront avoir un impact sur la santé des travailleurs de la mine. La poussière peut recouvrir les plantes aux alentours et retarder leur développement, rendant la végétation déjà limitée impropre à la consommation pour la faune et pour le bétail domestique.
Les vents de sable sont un évènement spécifique de l’environnement désertique de la région. Il est admis que la poussière générée par les opérations serait peu importante par rapport à la poussière déjà existante.

Matières premières et ressources d’énergie :
Une exploitation minière est une diminution substantielle d’une ressource naturelle non renouvelable. Des quantités énorme de matières premières et de ressources énergétiques seront également utilisées et consommées lors des opérations minières et de transport.

Bruit et vibrations :
Le bruit et les vibrations sont générés à partir des tirs à l’explosifs, du transport du minerai et stérile, du traitement mécanique du minerai, des engins, des systèmes de ventilation et des générateurs d’électricité. Ces impacts potentiels sont typiques d’une exploitation minière en activité et les personnes susceptibles de subir ces impacts sont les travailleurs. Par conséquent le bruit et les vibrations seront gérés à un niveau permettant d’assurer que les travailleurs ne seront pas indisposés.

Tas de lixiviation :
La lixiviation en tas consiste en l’épandage (par camions) du minerai concassé sur un tas de 160 x 200 x 21m (hauteur) et l’arrosage (par solution cyanurée pour dissolution de l’or) de ce tas d’environ 672 000 tonnes de minerai par un système d’irrigation approprié (pipes). Le minerai sera étalé par couche de 3m de hauteur et ripé par Bulldozer pour assurer une distribution et une pénétration maximales de la solution cyanurée. Le tas de minerai reposera sur un « lit » en plastique pour empêcher l’infiltration de la solution cyanurée dans le sol. L’irrigation du tas de minerai par solution cyanurée se fera par un réseau de distribution de tuyauterie. La tuyauterie d'irrigation est placée sur le tas de minerai :  pipes en plastique (HDPE) permettant à la solution cyanurée de passer uniformément dans le tas de minerai par un système d’arrosage au goutte à goutte. Chaque point émetteur de solution irriguera une surface de 0,5 à 1m2. Le minerai placé sur le tas de lixiviation reste là de manière permanente et ne sera jamais enlevé. L'irrigation s’effectuera le temps que la lixiviation soit achevée et permettre la mise en place d’une nouvelle couche de minerai, placée sur la précédente. Ce cycle « entassement, lixiviation - entassement, lixiviation » continuera jusqu’à ce que la hauteur du tas prévue soit atteinte.

Le tas de lixiviation d’Amesmessa est conçu pour installer un système de double lit de protection en utilisant deux couches de géo-membrane HDPE (polyéthylène de haute densité) d’épaisseur 1,5mm chacune afin de  protéger les sols sous-jacents et l'environnement et assurer une parfaite imperméabilité. Le double système du lit de protection fournira un niveau supplémentaire de protection pour le procédé et assure que la solution de cyanure qui pourrait s’échapper par la première couche sera capturée par la seconde et réintroduite dans le circuit sans aucune  possibilité de contamination du sol.

Au niveau de la zone du collecteur de la solution de cyanure, il y aura deux (2) systèmes de détection de fuite qui seront installés. Un des systèmes de détection de fuite de solution sera placé entre les deux surfaces HDPE. Ce système permettra à la solution qui pourrait pénétrer par le sommet des surfaces  HDPE, d’être capturée et réinjectée dans le circuit du Process. 

Un matériel ‘geonet’ HDPE sera placé entre les grandes surfaces de géo-membrane HDPE pour assurer que toute la solution qui pénètre la géo-membrane supérieure sera transmise efficacement et rapidement au collecteur de rassemblement. 
Au-dessous de la base de la géo-membrane HDPE, il y aura un deuxième système de détection de fuite qui consistera en un pipe HDPE de 100mm de diamètre qui atteindra la base du tas de lixiviation sous le collecteur. Cette zone sera composée de gravier dur dans une argile compactée où n'importe quelle solution qui s'est échappée par la couche inférieure de la géomemnrane HDPE s'accumulera. Dans ce cas cette solution sera pompée et réinjectée dans le Process.

La géomembrane HDPE sera fourni en rouleaux de 6m de largeur qui seront thermo soudés ensembles pour former une grande surface homogène et scellée. La soudure se fera en respectant des normes strictes pour s’assure qu’il n’y aurait aucune fuite de solution de cyanure du Process. La qualité et le contrôle de l’opération de thermo soudure est importante, elles se feront selon le procédé de soudure QA/QC.

Afin d’éviter que le lit de géo-membrane HDPE soit perforé par des roches durant l’étalement du minera concassé sur le tas de lixiviation, une couche épaisse de 30cm de rejet usine de Tirek (désinfecté du cyanure) sera étalée à la base de l’HDPE.
  
Une fois que le haut du lit de géo-membrane HDPE est installé, il sera protégé par une couche épaisse de 30cm de sable grossier. Sur les 30cm de couverture de sable, une couche de roche dure sera soigneusement installée pour éviter de déplacer le sable et perforé la géo-membrane HDPE. La couche de roche dure servira à la création de "l’aquifère artificiel" dans le tas de lixiviation et permettra le stockage de la solution à l’intérieur du tas de lixiviation. A l'emplacement du collecteur (le point le plus bas dans le tas de lixiviation) la roche dure aura une épaisseur de 3m et au point le plus haut sur le tas, elle aura une épaisseur de moins d’un mètre. Ainsi, la majorité de la solution sera stockée autour du collecteur du tas de lixiviation.
 
Le tas de lixiviation prévue à Amesmessa mesurera 160 X 200m et couvrira une surface de 32000 m2. Les colonnes de charbon seront placées à l'extérieur du tas. Toute la tuyauterie  se trouvant entre les colonnes de charbon  sera placée dans des tranchées équipées de plastique HDPE. Dans le cas -peu probable-  d'une fuite d’un tuyau, la solution sera contenue dans la tranchée protégée et ne contaminera pas le sol avoisinant. 

Si durant la construction du tas de lixiviation, il est déterminé que la capacité du collecteur est insuffisante pour gérer efficacement le flux de solution de et vers le tas de lixiviation, un réservoir de stockage couvert seront installé qui sera placé à proximité du tas pour fournir une  capacité de stockage complémentaire de la solution. Approximativement,  1500m3 de capacité de stockage de solution est requise pour le besoin des opérations.
 
Dans le cas peu probable d'un événement de pluie torrentielle à Amesmessa combiné avec un haut niveau de solution au niveau du collecteur du tas, il est important qu'un cas d'urgence de gestion de débordement soit disponible pour contenir la solution du tas de lixiviation et d'éviter la décharge de solution à la nature. Le collecteur de débordement qui serait construit à proximité du tas de lixiviation aura une taille permettant de contenir 100% d'une soudaine averse de 10cm de pluie rassemblé sur tout le tas de lixiviation, soit une capacité de retenue de secours de 3500m3 de solution. Le collecteur de secours restera vide, et dans le cas de remplissage, il sera rapidement vidé pour palier à d’autres urgences de débordement.

Le système d'irrigation à utiliser pour arrosage du tas de minerai par une solution de cyanure fonctionnera selon un système de goutte à goutte. Le système de goutte à goutte est largement utilisé dans l’industrie agricole pour réduire au minimum la consommation d'eau et est donc idéal pour la lixiviation en tas dans un climat aride et sec comme celui d’Amesmessa.
Du point de vue environnemental, le système d’arrosage par goutte à goutte est  le système d'irrigation préféré. En effet, ce système d’eau minimise considérable l’utilisation et la perte d’eau par évaporation.
Les orifices des pipes du système de goutte à goutte seront enterrées dans la couche supérieure du minerai du tas de lixiviation et fonctionnera normalement tout en réduisant au minimum l'évaporation.

La plupart des impacts potentiels environnementaux du rapport qui ont été identifiés sont considérés comme non significatifs en supposant une gestion ordonnée et propre des activités du site. Un Plan de Gestion Environnementale sera développé afin de minimiser et d’atténuer ces impacts potentiels environnementaux routiniers.

Gestion Environnementale :

L’EIE inclut des recommandations pour ce qui suit :
  • Gestion des exploitations à ciel ouvert
  • Gestion de l’eau
  • Gestion du tas de lixiviation
  • Gestion des matières dangereuses
  • Gestion des rejets
  • Qualité de l’air, poussières et bruit
  • Santé et sécurité
  • Gestion des huiles et carburants
  • Plan d’urgence
  • Gestion des impacts socioéconomiques
  • Gestion du trafic routier
  • Ressources culturelles et archéologiques
  • Fermeture du site et réhabilitation
Un contrôle devrait être opéré pour évaluer le succès des mesures du plan de gestion environnementale et pour aider à la révision et à l’amélioration de ce plan requis. Il est recommandé qu’un Système de Management Environnementale soit préparé et mis en application pour assurer les améliorations en gestion environnementale. Un cadre supérieur doit être désigné comme responsable pour la gestion environnementale et doit bénéficier de toutes les ressources et moyens pour s’assurer que les recommandations détaillées dans l’EIE soient appliquées.   

Conclusions :
En conclusion, les impacts potentiels environnementaux de ce projet ont été identifiés.
La plupart sont reconnus comme étant non significatifs en supposant une gestion claire, propre et ordonnée des activités du site. Quelques opérations nécessiteront une gestion détaillée et attentionnée afin d’éviter des impacts inacceptables. Parmi ceux-ci il y a la gestion de la solution de cyanure du tas de lixiviation, la présence de chauve-souris dans les galeries de la mine d’Amesmessa, les vestiges archéologiques (amas de roches constituant des tombes) localisés à proximité du site proposé et la fermeture du site. Des Plans spécifiques de Gestion seront préparés pour ces problèmes ainsi qu’un Plan de Gestion Environnementale pour le site. Un Système de Gestion Environnementale doit être mis en place afin d’assurer que la gestion environnementale du site est bien lancée.      
A noter que depuis la mise en exploitation de Tirek en 2001, aucun accident ou incident environnemental n’a été enregistré ce qui confirme le sérieux et l’engagement d’ENOR pour préserver l’environnement.
 
 
 
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